Registrations
 

 

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Comme dans mon enregistrement des Sept Paroles, les registrations sont empruntées aux organistes postclassiques : Grand chœur, Fond d’orgue, Grand jeu de Tierce, Chœurs divers (de Cromorne, de Clairon, de Voix humaine), Récits, Trios et Quatuors employant les Hautbois, le Cromorne ou le Cornet de Récit, etc.

Celles-ci sont appliquées avec souplesse pour s’adapter à une musique dont la structure est très différente des versets liturgiques habituels aux organistes. Des registrants ont par exemple été nécessaires pour assurer des changements de couleur entre sections enchaînées (Menuets, Variations), parfois très rapidement (Finale). Quelques effets orchestraux en camaïeu de Fonds ou de Flûtes ont été tentés (début et fin de la Romance, Variations I et V). On trouvera de manière marginale quelques registrations ou dispositions modernes, voire néoclassiques (mélange creux dans la Variation VI), adoptées lorsque aucune solution traditionnelle n’était convaincante. On notera l’absence totale de Grand Plein jeu, mélange à usage strictement liturgique qui n’avait évidemment pas lieu d’être employé dans la transcription d’une œuvre profane, et qui du reste fait défaut à Saint-Nicolas.

Une mention spéciale doit être faite concernant le pédalier, ici largement employé comme dans la tradition postclassique. Indépendant dans les pièces douces, avec l’emploi du 16’, il se contente d’une doublure dans les mélanges plus corsés, la basse étant assurée par la main gauche. Une seule exception a été tolérée, nécessitant le recours aux Tirasses (refrain du Final).

Les jeux de Fonds de Ducroquet (1854) remplaçant les Flûtes 16-8-4 de Clicquot (et malheureusement modifiés par Gonzalez) ont été largement utilisés, seuls mais aussi ajoutés aux Anches. Cette disposition, ignorée avant le XIXe siècle, a été rendue possible à St-Nicolas grâce à la disposition sur deux sommiers adoptée par Ducroquet : sur un sommier neuf, les nouveaux jeux de fonds, sur le sommier ancien, les seules anches, elles-mêmes anciennes, la place des Flûtes d’origine étant laissée vacante. On constatera l’effet grandiose de la batterie Clicquot renforcée par les Flûtes ouvertes 16-8-4.

Il est extrêmement probable que Ducroquet ait installé un appel d’anches, simple coupe-vent du sommier de Clicquot. Nous n’avons donc pas hésité à employer le retrait et l’ajout des anches Pédale, de même que le retrait et l’ajout de la Trompette et du Clairon Positif, le Cromorne restant en place. Ces procédés, caractéristiques du postclassicisme finissant (cf. Saint-Denis), se sont révélés bien utiles dans une œuvre aussi contrastée que la Gran Partita.

Vincent Genvrin

1 – 2    Largo – Molto allegro     
3 – 5    Menuet
6    Adagio
7 – 9    Menuet
10 – 11    Romance
12 – 18    Tema con variazioni
19    Finale


 
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